@emylit_tesratures

dimanche 23 juin 2019

📖Chronique : L attraction de la Terre ✍️de Mélanie De Coster

dimanche, juin 23, 2019 0 Comments



Résumé : La magie grandit sur l'île de Sein. Celle de Gwenaëlle, qui ne se satisfait plus de son rôle de protectrice. Celle de Max, attiré malgré lui par le seul être de son entourage qui déteste le surnaturel. Et celle des sorcières qui vont les attaquer...

Titre : L'attraction de la Terre

Autrice : Mélanie De Coster

Maison d'édition : Autoédité
Genre : Romance, Fantastique
Nombre de pages : 300
Tome 2 sur 2
Date de sortie : 29 Mai 2019
Lu en : version numérique




Merci à l'autrice Mélanie De Coster de m'avoir contactée pour lire ce second tome !


Envoutant !


J'avais beaucoup aimé ma lecture du premier tome, Le secret du vent (ma chronique ICI) qui avait déjà su me séduire par le côté fantastique de l'histoire. Encore une fois, cet aspect a encore eu un effet envoutant sur moi. Et ce n'est pas la seule chose que j'ai apprécié.

Un personnage étonnant


Avec ce nouveau tome, on fait un petit saut dans le temps. Pourtant, quasiment rien n'a changé sur l'île de Sein. Son côté mystique et mystérieux continue d'avoir ce charme envoutant lors de la lecture. L'autrice maitrise parfaitement bien l'ambiance de son livre et, tout comme Gwenaëlle, coincée sur son île, nous nous sentons également pris au piège, engoncé sur ce bout de terre. Pour moi, c'est encore une fois la grande force de ce livre, l'île devient presque un personnage à part entière.

L'attraction de la Terre, un renouveau


Du côté de l'histoire, on entre vite dans le vif du sujet et l'action ne se fait pas attendre. Sorciers et sorcières, tout est réuni pour plonger dans le monde inquiétant de la magie. Beaucoup de questions se posent dès le départ et il y a parfois le côté frustrant de devoir attendre longtemps après les réponses, mais n'est-ce pas ce qu'on appelle le suspense ? Peut-être bien ! 

Là où la romance m'avait manqué dans le tome 1, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux liens dans ce tome. Des sujets importants sont soulevés avec beaucoup de pudeur et de justesse comme la sexualité et les premiers émois amoureux. Je ne m'y attendais pas forcément mais cela apporte un voile de douceur et de réalité dans ce monde dominé par la magie.

Gwennaëlle, le pilier


Du côté des personnages, j'ai d'abord eu un petit temps d'adaptation au départ pour me souvenir de tous ceux découverts dans le tome 1. Une fois tout le monde resitué, j'ai pris plaisir à découvrir de nouveaux protagonistes. Encore une fois, on apprend vite à en aimer certains et détester d'autres, mais je note un vrai plaisir à suivre Gwennaëlle qui se bat d'arrache-pieds pour concilier tous les aspects de sa vie. Son dévouement pour sa famille et ses amis vous serre plus d'une fois le coeur.

De la magie jusque dans la plume


Je pense vraiment que Mélanie De Coster a la plume magique. Le tome 1 m'avait déjà laissé cette impression que je n'ai quasiment jamais retrouvé ailleurs. La place tenue par l'île est juste fantastique. Pourtant, on ne se noie pas sous des tomes de description, au contraire, mais l'île incarne vraiment ce livre et cette sensation est étonnante. Ce livre se lit vite, avec une grande fluidité. Pas de temps mort, le rythme se cale comme il le faut. Bref, j'avais déjà beaucoup apprécié découvrir l'univers de l'autrice avec Le Secret du vent, et ceci s'est vite confirmé avec L'attraction de la Terre.

En résumé, laissez vous tenter par une grosse dose de magie !



dimanche 16 juin 2019

❤️Chronique : La conjuration primitive ✍️de Maxime Chattam

dimanche, juin 16, 2019 0 Comments


Résumé : Une véritable épidémie de meurtres ravage la France. Plus que des rituels, les scènes de crimes sont un langage. Et les morts semblent se répondre d’un endroit à l’autre. Plusieurs tueurs sont-ils à l’œuvre ? Se connaissent-ils ? Et si c’était un jeu ? Mais très vite, l’Hexagone ne leur suffit plus : l’Europe entière devient l’enjeu de leur monstrueuse compétition. Pour essayer de mettre fin à cette escalade dans l’horreur, une brigade de gendarmerie pas tout à fait comme les autres et un célèbre profiler, appelé en renfort pour tenter de comprendre. De Paris à Québec en passant par la Pologne et l’Écosse, Maxime Chattam nous plonge dans cette terrifiante Conjuration primitive, qui explore les pires déviances de la nature humaine.

Titre : La conjuration primitive

Auteur : Maxime Chattam

Maison d'édition : Albin Michel
Genre : Thriller
Nombre de pages : 462
Tome 1 sur 3
Date de sortie : 2013
Lu en : version papier





La conjuration primitive, du très très sombre...

Des meurtres, tous plus sordides et barbares les uns que les autres, sévissent en France, et également en Europe. A première vue, aucun lien entre chaque. Modes opératoires différents, victimes différentes. Mais un symbole qui les relie tous. 
Alors qu'un tueur en série a normalement la caractéristique première de toujours agir seul, étant le seul à pouvoir comprendre, exprimer et jouir de ses fantasmes noirs, il semblerait bien que la donne ait changé... 
Une équipe de gendarmes en charge de cet immonde dossier, va descendre peu à peu dans les aspects les plus sombres de ce que peut être un Homme. 
Mais quel prix devront-ils payer pour mener à terme cette enquête ? 

Je ne vous redis pas toute l'admiration que j'ai pour cet auteur. C'est parfois assez difficile d'être totalement objective quand il s'agit de ses livres. Je crois que je dois être génétiquement programmée pour les aimer (en fait non c'est pas possible puisqu'il y en a un que je n'ai pas aimé !). 
Mais ce nouveau thriller a été à la fois déconcertant, époustouflant et... Wahou

Ne lisez pas, réfléchissez !

Vous savez quel est, selon moi, le plus gros point fort de Maxime Chattam dans ses livres ? La psychologie qu'il y met. Il ne se contente pas de vous écrire une petite histoire, un petit thriller, une petite enquête, pim pam poum le méchant est arrêté et tchao la compagnie. 
Non, il va beaucoup plus loin. Il vous fait réfléchir. Sur vous, sur ce qui vous entoure, sur le monde, la société, le bien le mal, ce qui est acceptable ou pas. Et c'est grâce au travail de recherche et au réalisme qu'il tient à apporter à ses livres qui permettent d'entrer à 100% dans l'histoire et de se prendre au jeu de ces interrogations. 
La conjuration primitive vous fera réfléchir. Sur la "place" des psychopathes dans le monde, des sociopathes et des tueurs en série. Sur leur "rôle" et leur "influence". Ca fait peur, très très peur. Mais vous ressortez de la lecture plus mature peut-être, parce que vous avez pris conscience de certaines choses. 

Cocorico les p'tits français !

Bref, mise à part la psychologie, que dire d'autre ? J'ai d'abord été sceptique sur cette histoire qui se déroule en France, avec une équipe de gendarmes. D'un coup j'ai trouvé ça bien moins "glamour" que les enquêtes américaines avec les profilers, le FBI et compagnie (oh yeah !). 
Finalement, ça passe, parce que cette petite équipe qu'on suit, est finalement très attachante et fait son boulot aussi bien que les américains (pas comme certaines séries françaises, pâles répliques mollassonnes de séries US à grand succès) . 
Donc on leur pardonne de n'être "que" français (à prendre à la plaisanterie bien sûr). 

La juste dose

Encore une fois, quand monsieur Chattam se lance dans un thriller, il ne le fait pas à moitié. Et petit à petit, on descend de plus en plus profondément dans la noirceur de l'Homme. C'est en réalisant cela qu'on trouve d'autant plus attachant le petit mot qu'il adresse à sa femme en début de livre, qu'elle a été la lumière qui lui permettait de le faire remonter de ces profondeurs. 
Il nous ne épargne pas, les crimes sont abjects, répugnants, mais détaillés. Pourtant, il ne tombe jamais dans le trop. Il n'y a pas de voyeurisme, toute la brutalité et l'horreur qu'il nous décrit a un sens, un but. Je le soupçonne vraiment de vouloir faire de nous des profilers aussi, de nous faire pénétrer dans la tête des tueurs, peut-être pour qu'il ne soit pas le seul à se plier à cet exercice effrayant finalement. 

L'enquête nous fait voyager. La Pologne puis l'Ecosse, puis le Québec. Et toujours de manière si réaliste qu'on pourrait presque y être nous aussi. Et nous voyageons également dans le temps, pour découvrir une autre horrible facette du nazisme et les lebensborn. (que je ne connaissais absolument pas) 
Comme à chaque fois, Maxime Chattam me balade de droite à gauche. 
Comme à chaque fois, impossible de deviner à l'avance ce qui nous attend au tournant. Nous sommes logés à la même enseigne que nos chers gendarmes : quand il y a un piège, nous tombons avec eux. 

J'ai une zone d'ombre, un point négatif à aborder. Je n'ai pas compris pourquoi, au milieu de tous les chapitres, un seul et unique chapitre se passait du point de vue d'un des tueurs (si je ne me trompe pas il n'y en a qu'un seul). Où est l'intérêt ? Y avait-il quelque chose de particulier à comprendre et je serais passée à côté ? Aucune idée... 

Un très beau personnage féminin

Alexis et Ludivine, nos deux gendarmes principaux, sont un peu les rayons de soleil de ce livre. C'est assez étonnant dans le sens où ce sont deux solitaires aux idées assez noires et qui se plongent corps et âme dans cette horrible enquête. Pourtant, leur façon de se questionner, d'avoir peur, d'être, tout simplement, en font les plus humains de tous. Ce sont de beaux personnages et d'excellents profilers ! Chapeau bas à Ludivine. Derrière la femme se cache une tigresse qui ne lâche jamais. 

J'ai envie de noter une petite réflexion que je me suis faite. J'ai souvent l'impression que dans chaque livre de Maxime Chattam, je retrouve un personnage qui me fait penser à lui. Pourtant je ne le connais pas personnellement mais dans leur façon d'être et de penser, je retrouve toujours un peu de l'auteur. Sur ce livre, j'ai eu cette impression avec le personnage de Mikelis, le criminologue. Son savoir, son "talent", et sa vision de la vie ont quelque chose d'inquiétant tout en étant passionnant. Un peu comme quand j'écoute Maxime parler de ses livres ! (Je suis en train d'écrire une tartine, désolée !!) 

Maxime Chattam fidèle à lui-même

La plume de l'auteur ne change pas. Elle vous agrippe dès le premier mot, et ne vous lâche même pas après le point final. Les mots restent ancrés en vous même après avoir terminé le livre. C'est cet aspect psychologique qui est incroyable. Il n'y a pas de temps mort. Tout s'enchaine à grande vitesse, avec des chapitres courts et fournis. Et chaque fin de chapitre vous laisse vraiment sur ce suspense terrible, qui vous pousse irrémédiablement à entamer le chapitre suivant (et quand vous êtes censé lâcher le livre pour X ou Y raisons, c'est hyper frustrant !!). 

Le livre est découpé en 3 grandes parties avec pour chacune des points de vue différents, nous obligeant à nous glisser dans la peau d'une nouvelle personne et d'ainsi voir les choses différemment. Là où je tire mon chapeau également, c'est que Maxime Chattam prend grand soin à développer ses personnages, mais ce n'est pas pour autant qu'il les épargnera, il leur fait vivre ce que le "destin" doit leur faire vivre, aussi bien dans le bon que dans le moins bon. 

Cherry on the cake !

Et je ne peux vraiment pas finir cet avis sans évoquer cet énorme clin d'oeil qui est fait à la fin. Je n'ai pas envie de vous dire ici en quoi il consiste car je sais que si j'avais été spoilée là-dessus j'aurais été terriblement déçue. Mais quand il y a... comment je vais appeler ça... cette irruption venue d'un autre temps (ou d'un autre livre), c'est dingue à dire, mais les larmes me sont montées. Plein de souvenirs qui reviennent d'un coup et ce bonheur (voire même la fierté) de recroiser ce chemin improbable. C'était trop court mais intense ! 

Pour conclure, un livre qui ne s'adresse bien évidemment pas à tout le monde. C'est gore, c'est sombre, très très sombre. Il faut soit avoir l'habitude de ce genre de lecture, soit être familier de l'univers de Maxime Chattam pour ne pas être choqué. Mais dans tous les cas, ça se dévore !



mardi 4 juin 2019

❤️ Chronique : Lord of Egypt ✍️de Ena Fitzbel

mardi, juin 04, 2019 0 Comments


Résumé : Ariane Cravendish n’est plus une discrète et flegmatique aristocrate anglaise lorsqu’elle débarque en Égypte en cette fin de XIXe siècle. 
C’est après avoir bravé les interdits pour rapatrier son frère Adonis, un archéologue très gravement malade, qu’Ariane, habillée en homme, retrouve Timothy, égyptologue et homme toujours aussi peu soucieux des conventions. 
Submergée d’émotions contradictoires, la belle rousse de 29 ans découvre tout à la fois les mystères de l’Égypte et les plaisirs sensuels avec celui dont elle fera son amant. 
Pendant ce temps, Nout, la belle Égyptienne des temps anciens, et son scarabée bleu envoûte les hommes !

Titre : Lord of Egypt

Autrice : Ena Fitzbel

Maison d'édition : MA Next Romance
Genre : Romance historique
Nombre de pages : 350
Date de sortie : 4 Juin 2019
Lu en : version numérique




Merci aux éditions MA Next Romance pour leur proposition ! Je suis un peu sortie de ma zone de confort et je ne regrette pas !


Quand l'Histoire s'invite en romance


Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que j'adore les romances. Fut un temps, je m'étais lancée avec succès dans la romance historique qui apportait ce petit côté pimenté supplémentaire qui me plaisait bien. Et puis j'ai fini par retourner à la bonne vieille romance contemporaine.

Quand la maison d'édition m'a proposée deux de leurs prochaines sorties, j'ai hésité. Une romance historique, oui pourquoi pas. Sur l'Egypte ? Ah alors là, ça me parle. Mais je partais avec de gros doutes. Je misais énormément sur le côté historique justement, il fallait donc que ça tienne ses promesses. Et ce fut le cas, Lord of Egypt a même dépassé mes espérances !

D'abord l'Egypte, après l'amour


Pour moi, ce livre c'est d'abord le côté historique sur fond de romance, et c'est ça qui m'a fait aimer autant ma lecture. Plongée en plein Egypte, j'ai vibré au fil des découvertes et des mystères qui naissaient autour de Nout et des étranges disparitions. Je mourrais d'envie de savoir ce qu'il se cachait dans ces tombes et quel secret allait être percé. Et la romance ? Elle est là hein, heureusement, mais elle vient gentiment habiller le reste de l'histoire. Ni trop, ni pas assez, la romance se retrouve parfaitement bien dosée. 

Et je dois dire que j'ai été très surprise de découvrir un livre si bien documenté sur l'Egypte. Je m'attendais à ce que ça serve uniquement de décor, mais pas du tout ! Donc clairement, si l'Egyptologie ne vous intéresse pas un minimum, je doute que vous accrochiez vraiment avec Lord of Egypt. Concrètement, si c'est la romance que vous cherchez, vous risquez de rester sur votre faim. Mais si les pharaons, les momies et le sable chaud ne vous filent pas la nausée, foncez, ça peut très certainement vous plaire !
Et puis, sans vous en dire trop, l'autrice s'amuse beaucoup avec la ligne du temps et elle se débrouille excessivement bien pour garder la logique et la crédibilité de l'histoire.

Des personnages sympa, sans plus


Côté personnages, je dois reconnaitre qu'aucun ne m'a vraiment interpelée. Ariane et Timothy sont mignons mais sans plus. Timothy m'a un peu fait peur au départ, ne sachant pas quelle dose de romance j'allais découvrir, je me suis vite dit qu'avec lui, j'allais vite saturer. Finalement, il se rattrape assez vite pour que ça ne tombe pas dans le too much. Adonis, le frère d'Ariane n'est finalement pas très "présent". Bref, pour une fois, l'histoire se porte d'elle même sans qu'un personnage se démarque plus d'un autre, et ça ne m'a absolument pas dérangée.

Lord of Egypt, la bonne dose de tout


C'est le premier livre d'Ena Fitzbel que je lis, et j'aime beaucoup la plume de l'autrice. 
Dans Lord of Egypt, le style est assez soutenu pour coller à l'époque mais elle n'hésite pas à écrire crûment. Timothy bande ? Bah oui, Timothy bande, point barre, pourquoi aller enjoliver la formule alors que le personnage est nature peinture. 
Dans certaines histoires, trop portées sur le sexe, un langage cru me déplait, me dérange. Ici, encore une fois, tout est bien dosé. Il n'y a pas de sexe à outrance donc on se retrouve pas à lire du cru cru à tout bout de champs. L'équilibre, c'est quand même la clé !
Pour terminé, Ena Fitzbel a fait le choix d'écrire Lord of Egypt en alternant les points de vue d'Ariane, Adonis et Timothy. Excellent choix que j'approuve totalement, car ça donne beaucoup de rythme à l'histoire et sans cela, on se serait vite perdu dans les méandres des secrets de l'Egypte ancienne.

En résumé, beaucoup d'Egypte sur fond de romance, faites comme moi, laissez vous tenter !