Autrice : Maria Luisa Minarelli
Maison d'édition : Amazon Crossing
Genre : Policier
Nombre de pages : 310
Tome unique
Date de sortie : 6 Février 2018
Lu en : version numérique
Je tenais à commencer ma chronique en remerciant la maison d'édition Amazon Crossing ainsi que Net Galley de m'avoir permise de découvrir ce livre en avant première.
Venise, 1752. Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé.
Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice.
Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante.
Un roman policier captivant, porté par une écriture élégante et précise !
J'ai longuement hésité entre : j'ai aimé ce livre et je n'ai pas aimé L'écarlate de Venise.
En effet, j'ai quelques reproches à lui faire mais au final, la richesse de ce livre l'a emporté sur ma décision/ J'ai aimé cette lecture.
Les policiers, j'en lis de temps en temps.
J'avoue plutôt pencher pour le genre thriller depuis quelques années mais un bon vieux policier bien écrit, c'est quand même hyper excitant à lire. Et L'écarlate de Venise est un très bon policier, il faut le reconnaitre. L'enquête que mène Marco Pisani, le personnage principal, se révèle particulièrement bien ficelée. L'autrice joue bien avec le suspense et les rebondissements, et ça marche, j'ai vraiment été tenue en haleine jusqu'au bout. Elle réussit également à complexifier l'enquête qui paraissait plutôt banale au premier abord et qui finalement, prend de plus en plus d'intérêt au fil des pages.
Autre point positif, c'est le personnage de Marco Pisani. L'advocateur de Venise, ou plutôt une sorte de procureur, mène l'enquête d'une main de maitre. Il restera mon personnage préféré par son côté très humain. Bien qu'il fasse partie de la haute société de Venise par son statut, il n'en use et abuse pas, reste proche du terrain, des témoins et respecte les petites gens. La relation qu'il a avec ses acolytes d'enquête le rend attachant.
Là où finalement ma lecture m'a un peu plus perturbée, c'est dans le style général du livre. L'autrice a fait un travail colossal pour décrire avec précision la Venise de l'époque. Et j'ai presque envie de dire que c'est trop détaillé. Car non seulement, il faut s'habituer au parler de l'époque, qui alourdit forcément un peu la lecture, mais il y a en plus beaucoup de descriptions précises et de termes italiens difficiles à assimiler. Que ce soit sur l'architecture, la ville ou la hiérarchie qui y règne, rien n'est laissé au hasard. Ajoutez à cela le nombre important de personnages et j'ai finalement été plus d'une fois perdue dans ma lecture. Surtout que dans la version numérique, vous n'aviez pas accès directement au glossaire pour avoir la définition des termes rencontrés, ce qui est très dommage. J'ai finalement abandonné l'idée de comprendre tous les termes pour me focaliser sur l'histoire dans sa globalité.
En résumé, je dirais que c'est un bon policier sur fond historique, mais qu'il faut avoir conscience que le côté historique justement rend la lecture plus riche et/ou plus lourde. Disons que j'aurais préféré moins de détails pour me concentrer sur le coeur de l'histoire. Pour les puristes, ce sera un régal !
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